Compétences

 

Octobre 2013

Bien vendre son entreprise malgré la crise

 

Financière de Norway était partie prenante à la conférence organisée le 9 octobre à la CCI du Havre par R&T, Reprendre et Transmettre magazine. Le parti pris de cette table ronde était de prendre en compte la crise qui impacte directement le processus de cession.

 

Impact sur le prix de cession, mais également impact sur les modalités de la cession ou de son financement, enfin impact sur le choix du repreneur.

Financière de Norway a tenté de convaincre les cédants que, même en période de crise, il y a des opportunités de cession à un juste prix.

 

Concernant la valorisation : La valeur d’une entreprise est liée à sa capacité future à dégager une rentabilité économique et financière. L’absence de visibilité sur certains marchés ou les incertitudes règlementaire, fiscale, sociale, sont des facteurs qui entrainent une perception aggravée du risque d’investissement et donc une baisse de valorisation.

 

Dans le même temps, la création de valeur de l’entreprise a sa source dans les actifs matériels et immatériels  qu’elle possède. Et dans le contexte actuel, certains actifs immatériels comme la capacité de R&D, la capacité d’exporter, la capacité à intégrer les nouvelles contraintes règlementaires, permettent de défendre la valorisation d’une entreprise.

Les entreprises du secteur de la cible seront plus à même de valoriser ces actifs immatériels.

 

Concernant les modalités de cession ou de financement : le contexte évoqué fait ressortir des clauses qui avaient tendance à être oubliées comme le crédit vendeur, la clause de complément de prix ou le rachat progressif.

La tendance est effectivement de demander au cédant de conserver une part du risque, pour limiter celle de l’acquéreur, mais aussi celle du financeur.

 

L’acceptation de la clause de complément de prix ou la cession partielle suppose une grande confiance dans le repreneur et un partage de la vision stratégique, car le cédant conserve un risque en capital.

 

Le crédit vendeur est plus usité. Le risque est celui du préteur et non de l’actionnaire, donc d’un degré moindre. La tendance actuelle est à l’allongement de la durée de remboursement sur celle des banques, soit 5 à7 ans et même dans certains cas, un remboursement in fine.

 

Concernant le profil du repreneur : L’acquéreur idéal n’existe pas ; il faut une méthode basée sur des impératifs et des souhaits pour définir une grille d’analyse des repreneurs potentiels.

 

Parmi les critères importants, nous citerons plus particulièrement dans le contexte de crise:

 

La connaissance du secteur, ou de l’amont, ou de l’aval du secteur, car le repreneur sera plus à même de faire l’analyse stratégique évoquée précédemment et à mieux valoriser les ressources stratégiques de la firme.

 

La capacité financière du repreneur. Dans le contexte actuel il est important d’être vigilant sur cet aspect, car une difficulté de financement peut bloquer le processus de cession pendant plusieurs semaines.

 

 

Par Jean-Michel Wattiez